La Région du Guémon, porte d’entrée du District autonome des Montagnes s’apprête à rendre des hommages au Président de la République de Côte d’Ivoire, SEM Alassane Ouattara, dans un contexte marqué par des crises majeures de leadership : la crise de leadership à Bangolo et celle de Duékoué, respectivement pour le contrôle de la mutuelle de Bangolo-Tahouaké et pour le contrôle de la chefferie du Canton Central de Duékoué.
En effet, les différentes entités sociétales majeures de Bangolo et de Duékoué, sensées prendre une part active et effective dans la mobilisation communautaire lors des différentes journées d’hommage au Président Alassane Ouattara les 5, 6 septembre à Bangolo-Tahouaké et le 13 septembre 2024 prochain à Duékoué, souffrent formellement de graves crises internes de leadership savamment entretenues par les politiques.
D’abord Bangolo, deuxième grand Département sur les 4 que compte la Région du Guémon, la mutuelle de développement économique et social de Bangolo-Tahouaké et la mutuelle générale de Bangolo-Tahouaké sont sur le chemin d’un affrontement qui pourrait impacter négativement la paix et la cohésion sociale.
Idem à Duékoué ensuite où la chefferie cantonale du Canton Central souffre aussi des incursions des hommes politiques, provoquant ainsi la récusation nette le lundi 26 août 2024 dernier, de M. Guiré Joseph, le « Chef du Canton Central » non consensuel présenté à la chambre régionale des Rois et chefs à Duékoué.
Les hommages au Président Alassane Ouattara, actes certes Républicains mais aux relents très politiques en perspectives de la présidentielle de 2025, risquent d’être tachetés par les agissements de certains politiques qui voient en tout, des opportunités de positionner gauchement un leader très proche d’eux à la tête de toutes les organisations socio-communautaires du Guémon. De tels agissements, si l’on y prend garde, pourraient réveiller encore les vieux démons de la division et des affrontements. La Région du Guémon dans le District autonome des Montagnes, faut-il le rappeler, a déjà été l’épicentre de plusieurs graves crises très meurtrières : la crise militairo-politique de 2002 à 2010, la crise post-électorale d’octobre 2010 et, récemment, la crise inter-communautaire de Guézon, chaque crise ayant son lot de milliers de victimes et de biens détruits.
Nunva Pierrot