Emmanuel Macron a pris les rênes de la France à 39 ans. Lui, rêve de gouverner la Côte d’Ivoire à 41 ans. Jean-Charles Flangba Gueye, c’est de lui qu’il s’agit , a lancé son projet de candidature aux élections présidentielles d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire la semaine dernière à Paris.
Né à Semian (Facobly) d’un père guéré et d’une mère bété de Guiberoua, Jean-Charles Flangba Gueye est donc un fils du terroir qui a des ambitions pour son pays, la Côte d’Ivoire. Quand il s’envolait pour la France en 1999, il n’avait jamais imaginé caresser un tel rêve après des études supérieures en communication pour sa patrie.
Aujourd’hui directeur de sociétés, tout n’a pourtant pas été linéaire pour Flangba. Il a trébuché. Il est tombé avant de se relever. » J’ai fait de petits boulots comme la sécurité en France avant d’atteindre le niveau que j’ai aujourd’hui. Au village, nous mangions dans la même assiette avec tous mes frères. Je connais les réalités de mon pays. J’ai vecu avec les bété , les dioula, les gouro etc…Je sais d’où je viens ».
Pourquoi veut-il diriger la Côte d’Ivoire? En a-t-il les moyens? Comment compte-il bousculer la hiérarchie politique déjà établie par les partis politiques historiques ivoiriens? De quelles stratégies dispose-t-il pour y arriver? Est-il adossé à un parti politique? Autant de préoccupations et questions qui ont fusé lors de sa sortie publique le dimanche à Evry Courcouronne dans le 91 à Paris.
Sans prendre de gants mais avec son style direct et élégant, Flangba Gueye y est allé de son verbe pour résumer son projet de candidature. » Je ne suis pas adossé à un parti politique. Je suis de la société civile. Je ne suis donc pas politique même si je suis entré en politique. Je suis candidat parce que j’estime que mon pays a besoin de sang neuf. Il a besoin d’être géré et gouverné autrement. Avec une vision nouvelle. Nous devons y instaurer une vraie démocratie. C’est-à-dire gouverner par le peuple, avec et pour le peuple. Mais moi, je vais axer ma stratégie sur la femme. Car j’estime qu’il y a un gros travail à faire pour la femme ivoirienne. Il y a trop de femmes illettrés et descolarisées dans nos villes et villages pour lesquelles il faut élaborer un véritable projet de société. Je ne veux bousculer personne. Je viens avec ma vision, mon projet de société que je peux pas déballer maintenant. Je sais qu’il y a les systèmes securitaires, sanitaires, éducatifs, sociétales qu’il faille revoir et améliorer. Pour ce qui est la caution qui oscille entre 20 et 200 millions, je n’ai aucun souci à ce niveau. Si je ne pouvais pas payer 100 millions et plus, je ne serais pas candidat. Là n’est pas ma préoccupation. Je veux que mon pays change positivement, qu’il retrouve son unité, que tous les Ivoiriens soient unis à nouveau. Qu’on puisse se parler à nouveau comme avant. Sans cela, rien n’est possible. Voici ma véritable préoccupation », a conclu le jeune candidat.
On le voit, Flangba Gueye, comme tous les candidats à la magistrature suprême, rêve d’une nouvelle Côte d’Ivoire. En attendant l’heure H, Flangba Gueye et son équipe comptent investir bientôt le terrain pour s’enquérir davantage des réalités des populations.
T.K