L’actualité dans l’ouest de la côte d’Ivoire est marquée ces derniers jours par le conflit foncier qui oppose les régions du Guémon et du Tkonkpi. Il s’agit de la délimitation de la frontière terrestre entre le département Bangolo et la sous-préfecture de Logoualé. Les deux circonscriptions se luttent le mont Segahi. Une montagne qui selon des études renferme de l’or et du fer.
Après la rencontre du vendredi dernier où le corps préfectoral a tranché de manière unilatérale prolongeant de cinq kilomètres les frontières de Logoualé; décision qui suscite la colère des élus et cadres du Guémon, c’est au tour de la jeunesse de marquer son indignation.
Les jeunes de Bangolo ont tenu un sit-ing devant les locaux de la préfecture ce mercredi. Selon les organisateurs de ce rassemblement, les jeunes sont venu pour en savoir plus sur la décision du préfet qui annexe le mont Segahi dont ils réclament la paternité. sur les pancartes l’on pouvait lire: » Le Segahi c’est pour nous », ou encore « ne touche pas à mon Segahi « . Nous sommes sorti ce matin pour dire non à l’annexion du mon Segahi. Cette montagne est notre identité et notre avenir « , nous a laissé entendre Romaric Didier Gonhi, président de la jeunesse communale de Bangolo.
Le secrétaire général de la préfecture de Bangolo qui reçu les responsables des jeunes a tenu un langage franc face aux visiteurs. S’il se dit surpris de la l’attitude de da jeunesse, il note néanmoins avec satisfaction son désire d’assurer sa part de responsabilité dans les prises de décisions dans ce conflit. il a rassuré les jeunes venus en grand nombre que le litige foncier n’est pas encore arrivé à son terme. Selon Coulibaly Mamadou « le processus est à la phase de « propositions d’esquisse de plan ». « Qui vous a dit que Segahi appartient à Logoualé? L’administration n’attribue pas les limites de territoires. Personne n’a tracé de limite, nous sommes dans les esquisse de solutions », à fait savoir le secrétaire général de la préfecture devant une jeunesse visiblement déterminée. L’homme n’a pas manqué de pointer du doigt la responsabilité des élus et cadres de la région du Guémon qui ne se préoccupent pas de ce dossier. pour lui les cadres de Bangolo ont démissionné. « Depuis plus de huit mois nous avons demandé aux élus et cadres de Bangolo et de Logoualé de s’entendre pour trouver une solution. Mais aucune démarche n’a été entreprise. Vos cadres ont démissionné depuis tout ce temps, personne ne s’intéresse à cette question de la part de vos cadres. c’est seuelemt du côté de Logoualé que les gens s’intéressent », à fait savoir le secrétaire général de la préfecture qui a invité la jeunesse à s’approcher de l’administration pour être associer aux prise de décisions.
Sur les 36 villages concernés par la délimitation des territoires 35 ont été délimités au niveau du département de Bangolo. il ne reste que celle qui sépare les circonsciptions de Logoualé et de Bangolo qui connaît un blocage du fait des désaccords.
Interrogé sur le sujet le chef canton du Zibiao Goué Patrice a informé avoir eu un entretien avec le chef régional de la chambre des chef et rois du Tkonkpi Goué pascal. » la décision du préfet est nulle et Nulle effet », à t- il déclaré à notre micro avant d’ajouter que des rencontres auront lieux dans les prochains jours entre mes chefs des deux régions pour trouver une issue consensuelle.
En attendant de trouver une solution définitive a ce conflit qui date de Mathusalem, la guerre des nerfs continue entre mes deux régions qui vivaient dans un climat de paix depuis des décennies. Il est plus que urgent que le gouvernement ivoirien se penche sur ce problème qui pourrait mettre en mal la stabilité dans cette partie de la côte d’Ivoire qui a trop souffert des différentes crise et qui n’en veut plus.
Aucun incident n’a été signalé pendant la protestation des jeunes conduit par le président de la jeunesse communale.
Emmanuel Goun