Le docteur César Moquet Flan: « C’est la somme des traumatismes et des succès qui permettent de construire une nation solide »
«Il faut puiser dans ce que nous avons vécu pour édifier une nation unie et plus forte»
Le président du centre de recherche politique d’Abidjan et son équipe ont posé leur valise à la salle des fêtes de la mairie de Duekoué, la capitale de la région du Guémon (ouest) le jeudi dernier. Il s’agit de la 9e et dernière étape (à l’intérieur du pays) des tournées sensibilisations à la paix et à la cohésion sociale initiées par ladite structure. Une campagne de sensibilisation faite d’une causerie débat autours du thème « dialogue politique en côte d’ivoire ». c’est une lucarne offerte par le centre de recherche politique à la population pour donner son point de vue sur le déroulement processus de réconciliation national et du dialogue politique ivoirien.
Interrogés sur le thème du jour, les représentants des partis politiques, les chefs religieux, les leaders de jeunesse et des femmes ne sont pas passés par quatre chemins. Vu la spécificité de la ville martyrs de Duekoué, les causes données par la population sont nombreuse et les propositions diverses. « Nous sommes venu donner l’occasion aux populations de cette région pour dire ce qu’elles avaient au fond d’elles même par rapport à la question de la réconciliation, de la cohésion sociale à Duekoué et en côte d’ivoire. Les causes ont été nommés, les obstacles inhérentes à la réconciliation ont été abordés, notamment la question du foncier rural, le chômage des jeunes, la mésentente entre les leaders politiques et bien d’autres… », a déclaré césar Moquet Flan directeur du centre de recherche politique d’Abidjan interrogé à la fin de la cérémonie.
Au soir des interventions, l’organisateur se dit satisfait de du niveau du débat. Les données collectées serviront à constituer un rapport qui sera remis aux autorités étatiques ivoiriennes pour servir de catalyseur en vue d’un processus de réconciliation réussit. «Nous avons atteint notre objectif qui consiste à laisser les différentes populations s’exprimées sur la question de la réconciliation et du processus du dialogue politique en côte d’ivoire, de sorte qu’a partir des données collectées nous puissions rédiger un document stratégique, un document d’orientation décisionnel », a fait savoir le docteur César Moquet Flan.
Après l’intérieur du pays, le centre ivoirien de recherche politique met le cap sur la capitale économique ivoirienne où une rencontre semblable est prévue. Pour la boucle, César Moquet Flan compte réunir la classe politique ivoirienne au sommet autours d’une table afin qu’elles se prononcent sur la question de la réconciliation et la cohésion sociale.
Une démarche forte appréciée par les participants qui ont fait le plein de la salle. Ils ont par la voix de Guillaume Gadé président départemental du conseil national de la jeunesse de côte d’ivoire (cnjci) lancé un appel au gouvernement ivoirien pour des élections apaisées en 2020. « La véritable paix passe par les principaux leaders politiques et non la population.
La crise poste électorale de 2011 est partie de la commission électorale indépendante (cei). Aujourd’hui la composition de cette commission ne fait pas de consensus avec les partis de l’opposition. Néanmoins, la loi sur cette cei a été adopté par le parlement. Ne sommes- nous pas en train de semer les germes d’une autre crise ? », S’est il interrogé avant de demander au docteur César Moquet Flan de traduire les craintes de la population du Guémon aux autorités compétentes quant à d’éventuelles crises liées aux élections dont elle en a marre.
Pour le docteur Flan qui a écouté religieusement pendant deux d’horloge les participants, les populations ont montré un engouement. Cela signifie qu’elles ont un fort désir de paix, de cohésion sociale. Il les a appelé à croire en leur pays qui est à la croisées des chemins. « Une grande nation se bâtie sur la base des progrès mais aussi sur la base des traumatismes. C’est la somme des traumatismes et des succès qui permettent de construire une nation solide. Il faut puiser dans ce que nous avons vécu pour édifier une nation une et plus forte », a t- il conclut.
Emmanuel Goun correspondant régional