L’Allemagne reste sceptique sur le maintien de ses forces armées au Mali après la montée des tensions dans le pays.
L’Allemagne se pose des questions sur la poursuite de ses opérations militaires au Mali a déclaré la ministre allemande de la Défense Christine Lambrecht, dans une interview donnée à la ZDF. Le ton est récemment monté entre Bamako et ses partenaires après les deux coups d’Etat militaires, l’annulation de l’élection présidentielle prévue ce mois-ci et l’arrivée de milices privées du groupe russe Wagner.
Christine Lambrecht, s’est déclarée dimanche 6 février «très sceptique» quant au maintien de ses troupes au Mali dans un contexte de tension croissante entre le pays d’Afrique de l’Ouest et ses partenaires étrangers. L’Allemagne a déployé quelque 1.200 soldats au Mali dans le cadre d’une mission internationale de lutte contre le terrorisme et de maintien de la paix. «Je n’ai plus l’impression que nous sommes les bienvenus», a déclaré la ministre allemande de la Défense.
Pression. Les Européens ont fait état de restrictions imposées à leurs opérations antiterroristes par la junte au pouvoir qui, en janvier, a demandé le retrait immédiat des forces danoises. Christine Lambrecht a également estimé que les tensions entre la France et son ancienne colonie rendaient le travail plus difficile pour l’Allemagne. La ministre allemande de la Défense a exprimé son inquiétude face à la situation qui s’aggrave dans le pays. Mais les Allemands ont peut-être déjà trouvé un endroit où leur présence pourrait devenir importante.
Ce lundi 7 février, Olaf Scholz, le chancelier allemand, rencontrera Joe Biden pour parler de la crise ukrainienne. La veille, il avait déclaré qu’il était prêt à envoyer des troupes supplémentaires dans les pays baltes pour aider les pays occidentaux. Avant son départ pour Washington, Olaf Scholz expliquait à la télévision allemande que les Européens «restaient unis face à la menace».
Source : L’Opinion .fr (Avec Reuters)