« Ça n’a pas été un choix pour moi d’arrêter ma carrière avec les Éléphants de cette manière en 2010 « . Oui, Emerse Faé avait été victime d’un problème de circulation sanguine, de nerfs, qui l’a contraint à mettre brutalement un terme à sa carrière. Et son choix comme sélectionneur adjoint des Éléphants A sonne pour lui comme une aubaine pour finir sa mission entamée alors avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. Oui, de 2005 à 2011, l’ex international milieu relayeur des Éléphants n’a pas eu la chance de gagner un trophée majeur avec les tricolores ivoiriens.
L’entraîneur de la réserve (N3) de Clermont Foot 63 (L1 France) aura-t-il cette opportunité de gagner des trophées, cette fois, avec son pays aussi bien en sélection A qu’avec les U-23? Lui qui a disputé trois phases finales de Can( 2006, 2008, 2010) avec la sélection nationale..
En attendant qu’il rentre, le 5 juin 2022, en Côte d’Ivoire, en compagnie de son épouse, Liliane Faé, pour un nouveau challenge à lui offert, l’ancien Nantais ouvre une fenêtre sur son nouveau projet sur les bords de la lagune Ébrié.
Nouveau sélectionneur adjoint des Éléphants de Côte d’Ivoire, comment avez-vous accueilli votre choix parmi dix sept (17) candidats ayant candidaté ?
Ça m’a fait un grand plaisir d’avoir été choisi parmi autant de techniciens. J’avoue que j’en ai été profondément touché. Vous savez, depuis mon passage en sélection comme joueur, je me suis toujours battu pour donner une bonne et meilleure image de moi et aider mon pays en ma qualité de footballeur.
En fait, je n’ai pas eu la chance de finir le travail que j’ai commencé avec les Éléphants. J’ai été blessé et j’ai surtout eu un problème de circulation de sang, un problème de veine et non un problème cardiaque comme j’ai toujours entendu ça et là. Ça n’a donc pas été un choix pour moi d’arrêter avec la sélection. Et depuis, voici dix ans que j’entraîne. Une perche tendue par sa patrie mère ne se refuse pas. Donc j’y vais.
Comment êtes-vous entré en contact avec le nouveau président Idriss Diallo pour cela aboutisse à votre choix chez les Éléphants ?
On va dire le plus naturellement possible. Il m’a appelé et m’a demandé si le poste d’adjoint des Éléphants m’intéresse. Il a donné des détails que vous me permettrez de taire ici. Comme je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre, ça ne m’a dérangé outre mesure. Et même temps, c’est une chance quelque part. Parce que ça aurait pu être un autre Ivoirien vu le nombre de personnes qui ont candidaté
En France, il y a les DEF, diplôme d’entraîneur de Football, celui de formateur, vous avez eu lequel ?
J’ai fait le diplôme de formateur qui est l’équivalent de l’UEFA A.
Que savez-vous de Jean-Louis Gasset, le nouveau sélectionneur national dont vous êtes l’adjoint direct ?
J’avoue, je ne connaissais que de loin. Lui étant entraîneur et moi, joueur à l’époque, on s’est affronté. Mais mes amis qui le connaissent bien m’ont dit beaucoup de bien de lui, autant sur le plan professionnel qu’humain. Sa connaissance du football et son vécu avec les Bleus aux côtes de Laurent Blanc.
Mais là, avant d’accepter la proposition de la Fédération, on s’est appelé. Il m’a expliqué un peu comment il travaille. Et depuis quasiment deux semaines, nous sommes en contacts réguliers au téléphone. Nous préparons donc ce qui nous attend comme travail.
Vous êtes officiellement l’adjoint déclaré de Gasset, mais il est arrivé en Côte d’Ivoire avec un staff déjà bien fourni. D’où la question de savoir si vous allez effectivement faire partie de son staff étroit ?
Écoutez, que Gasset arrive avec son staff, c’est normal. Il a un second, un préparateur physique, un entraîneur des gardiens, c’est tout à fait naturel qu’il arrive avec ses gars. En fait, il n’y a pas d’adjoint numéro 1, 2, ou 3. Donc je ne serai pas à leurs côtés, mais je serai avec eux dans un seul et unique staff. C’est comme ça qu’il faille voir et comprendre la chose.
Je vais animer les séances avec mes autres collègues et lui, Gasset, prendra les décisions. C’est comme ça que ça se passe partout. Nous sommes une équipe. Cette polémique ne sert donc à rien. Elle est même inutile.
Vous n’allez pas vouloir dévoiler intégralement le contenu de votre contrat de deux(2) ans avec la FIF, mais peut-on en connaître les grandes lignes?
Sans tout dévoiler effectivement comme vous le dites, j’ai signé un contrat de deux ans. Comme rôle premier, je suis coach adjoint des Éléphants A. Ensuite, je suis entraîneur principal des U-23 avec pour objectif principal la qualification pour les Jeux Olympiques. Voici l’essentiel de mon contrat avec la Fédération. Les détails, on verra ça sur le terrain.
Vous êtes parti pour être le sélectionneur national des Éléphants A dans deux ans selon le projet de la nouvelle direction de la FIF. Comptez-vous être effectivement prêt dans deux pour être sur le banc de la sélection A?
Écoutez, on verra bien d’ici là. On a deux ans pour prouver si je serai prêt. Mais avant deux ans, j’ai accepté le rôle d’adjoint et celui d’ entraîneur principal des U-23 parce que je suis prêt à 100%. Donc si dans deux ans, je suis prêt je le dirai au président, si non, je ne vais pas me prendre la à tête, je lui dirai également que je suis pas encore prêt. Mais je vais tout faire pour être prêt. Je suis encore jeune. J’ai besoin d’apprendre.
Suivez-vous les Éléphants depuis 2011 que vous n’êtes plus sélection ? Et quel jugement de valeur avez-vous porté sur leurs dernières prestations à la Can au Cameroun ?
Bien sûr que je les suis. On est Éléphants un jour, on est Éléphants toujours. J’avoue j’ai été frustré à la dernière Can parce qu’on n’aurait pu faire mieux, surtout avec les qualités de joueurs dont nous disposons et nos prestations, nous sommes sortis prématurément. Mais c’est un bon groupe qui reste perfectible.
Pendant les élections à la FIF à épisodes variables, aviez-vous un penchant pour un candidat ?
Non, pas du tout. Le fait que ça ait mis plus de deux ans, pour moi ça n’allait plus se tenir, donc je m’en suis déconnecté. Après, c’est allé plus vite et voilà. C’est ce qu’on souhaitait pour notre football.
Entretien réalisé au téléphone par Tibet Kipré
Event News TV – Paris