Le samedi 22 décembre 2018, l’Union pour la Démocratie et pour la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), le parti fondé par le Général Robert Guéï s’est réuni à travers son bureau politique pour se prononcer sur la vie du parti.
Le communiqué final de cette rencontre présidée par le président du parti, Albert Toikeusse Mabri indique ceci à propos du Congrès Constitutif du RHDP du 26 janvier 2019: » Considérant son statut de Parti initiateur et de membre fondateur du RHDP ,Vu les sacrifices déjà consentis par les militants de l’UDPCI dans le cadre de l’Alliance RHDP du 18 mai 2005 à ce jour , Vu les valeurs de paix, de cohésion, de rassemblement et de solidarité qui caractérisent l’UDPCI ; Le Bureau Politique autorise le Parti à prendre part aux travaux du Congrès Constitutif du RHDP du 26 janvier 2019 »
Seulement , à peine le communiqué était rendu public que des propos attribués à Mabri Toikeusse donnent une autre lecture de cette décision . « La dissolution des partis n’est pas à l’ordre du jour du Congrès du RHDP… Je suis 2ème vice-président du RHDP, je suis donc au dessus des présidents du comité d’organisation..» aurait en effet dit le président du parti.
Avant et après lui, d’autres cadres du parti dont le 2ème Vice président Albert Flindé ont fait savoir qu’il n’est pas question de dissoudre leur parti.
» Pour ce qui est de la dissolution des partis, je pense qu’il appartient à chaque parti d’apprécier. Mais, je tiens à rappeler aux uns et aux autres qu’il n’a jamais été le cas dans le bureau politique du RHDP de dissolution de parti politique. En tout cas en ma connaissance, ce n’est écrit nulle part dans un document. Concernant l’UDPCI, seule le congrès a le pouvoir de le faire. Pour tout dire, il n’est pas question de dissoudre l’UDPCI après le congrès du RHDP le 26 janvier 2019 » a-t-il en effet confié à la presse à la sortie de la rencontre de samedi.
Quelques jours avant, lors d’un débat télévisé, le secrétaire général adjoint du parti, Dely Mamadou disait la même chose : « Je voudrais faire une précision de taille. Aucun parti ou mouvement politique ne disparaîtra après le 26 janvier 2019. Par conséquent, l’Udpci ne disparaîtra pas. Nous optons pour la stabilité sans jamais renoncer à notre ambition de voir notre président, Mabri, accéder à la magistrature suprême de ce pays », avait- t-il indiqué
Plus incisif, le Réseau des élèves et étudiants vision Mabri (Reev-Mabri) estime que le RHDP unifié « relève d’une utopie ». Faisant connaitre leur position au cours d’une conférence de presse le vendredi 21 décembre 2018 à Abidjan-Cocody, ces jeunes ont fait savoir que “aucun parti n’acceptera de disparaître si facilement et sincèrement”
Blaise BONSIE