Abidjan, 04 Avril (Event News TV) – Depuis l’annonce de la fermeture des maquis, bars et restaurants c’est désormais la ruée vers les quartiers précaires où l’on trouve encore des bistros à l’allure de maquis ou bars avec des jeux de lumiere.
Ils sont des milliers de personnes à converger vers les quartiers précaires dans les espaces de fortunes appelées communément bistros ou encore « gbêlêdromes » pour assouvir leur besoin en alcool. D’Adjouffou dans la commune de Port-Bouet en passant par le quartier Divo à Koumassi pour ainsi poursuivre son périple vers les communes de Marcory, Treichville, Adjamé, Abobo pour terminer à Yopougon c’est le même constat.
Yopougon, la plus grande commune de Côte d’Ivoire s’arrache la palme d’or du nom respect des mesures du couvre-feu et des autres mesures avec les sous quartiers comme Gesco aux portes d’Abidjan, Doukouré et Yaosséhi aux nez du district de police et Gbinta dans la même commune.
Notre reporter a fait le tour de dix (10) quartiers précaires dans le district d’Abidjan et les réponses que nous donnent certains résidants de ces quartiers nous donnent froid dans le dos parmi ces réponses les plus marquantes sont entre autre, « leur maladie ne rentre pas dans les quartiers précaires ou encore la maladie prend ceux qui montent dans avions pour aller chez les blancs, nous à Yaossehi nous n’avons pas les moyens pour aller à Assinie à plus forte raison Paris ou Rome ». Certains même vont poursuivre en disant que là il existe la boisson naturelle appelé communément Koutoukou, le Coronavirus ne peut pas prospérer.
Le gouvernement de son côté décide de la fermeture des maquis, mais dans les quartiers précaires l’on assiste à la multiplication des bistros avec pour slogan la ou il existe des fumoirs les corps habillés ne rentre pas car il existe un pacte de non intrusion.
Il vous suffit de traverser le pont du 16° arrondissement de Yopougon pour vous rendre compte qu’il existe des personnes qui minimise encore la maladie à Coronavirus.
Dans tous les quartiers précaires visités, les quartier Yaosséhi,Doukouré et Gbinta s’illustrent de la plus mauvaise des manières avec la vente de la drogue, de la boisson appelé Wody ou encore des comprimés appelé communément tremorle qui mettent les jeunes dans un état d’animosité sans précédant, à cela s’ajoute le Koutoukou et la bière qui à disparue des maquis pour se retrouver dans les bistros.
Certains même ne manquent pas de s’ouvrir à nous comme le cas du jeune Serge qui nous dit les forces de l’ordre passent leur temps à nous traquer dans les quelques maquis qui fonctionnent encore dans la clandestinité, donc nous avons décidé de trouver refuge dans les quartiers précaires pour faire notre show. Certaines tenancières de bistro se vente même d’être celles là qui ont encore de l’argent à Abidjan.
Aux cours de notre reportage, nous faisons une découverte impressionnante vers 20h50, quand nous apercevons un véhicule des forces de l’ordre, notre peur fut grande mais nous retenions notre souffle et nous nous tournons vers un jeune du quartier Yaosséhi pour savoir s’il n’avait pas peur de cette présence des forces de l’ordre ? Sa réponse fut non seulement étonnante mais a suscité en nous un questionnement qui n’a pu trouver de réponse puis ce qu’il ne nous connait pas.
‘’Cher ami il n’est pas encore 21h et puis même si c’était le cas nous ici on est habitué à leurs présences à cette heure avant leur affaire de Coronavirus, je ne peux pas te dire ce qu’ils viennent faire ici puis ce que je ne te connais pas, c’est notre cuisine interne répondait notre ami d’un Soir.
Suite à la réponse de notre ami, nous décidions alors de passer la nuit chez un ami dans une maison de fortune pour mieux comprendre comment les choses se passait à Yaosséhi.
Il est 21h, l’heure du couvre feu c’est à cette heure que beaucoup de jeunes, un bon nombre convergeaient dans le quartier chez une tenancière de bistro où l’on peut trouver facilement la boisson et la drogue.
Pendant que nous craignons pour ces jeunes, eux s’amusent au son de l’artiste inspiration divine qui parlait du vécu quotidien des jeunes dans les quartiers précaires.
C’est vers 2h du matin que la musique s’estompe, pas, parce que nos jeunes étaient fatigués ou l’argents est fini mais parce que l’alerte de la présence des forces de l’ordre a été donné.
Nous ne saurions savoir comment les services de renseignement de ce quartier fonctionne mais toujours est-il qu’il fonctionne bien parce que tous les bruits que l’on entendait c’est ‘’ je suis le bon petit de Magui ‘’ ce dernier selon les renseignements pris auprès des populations est le chef du fumoir de Yaosséhi et qui collabore bien avec les forces de l’ordre.
Après cette nuit cauchemardesque nous avons pensé que nous étions à la fin de nos surprises mais le nouveau jour nous fait encore plus de découvertes en croisant le Magui en question en présence d’un homme en arme qui s’est permis de nous sortir son arme, nous ne pourrions affirmer si ce dernier est un ‘’guormon ‘’un jargon attribué aux agent des forces de l’ordre dans les quartiers précaires
Comme Yaosséhi c’est tous les quartiers précaires visités qui foulent au pied les mesures sanitaires contre le Covid19 sans que les autorités Ivoiriennes ne puissent faire quelques choses.
La Côte D’ivoire compte désormais plus de 300 cas, 48 Guérisons et 03 Décès c’est alors là l’occasion de tirer la sonnette d’alarme pour booster hors du pays cette pandémie à coronavirus.
Silvere Bossiei